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Nicolas Fusée faisait les cent pas dans les couloirs de l’école. Ses mains étaient croisées dans son dos. Son bandana rouge empêchait sa tignasse de cheveux charbonneux d’envahir son front et de lui bloquer le regard, où se lisait l’inquiétude et la contrition. Ses iris bleu saphir fixaient ses chaussures de randonnée jaune poussin et ses chaussettes écarlate qui lui montaient jusqu’à mi-mollet. Depuis le début de l’invasion zombie, il n’avait pas quitté son uniforme d’écolier, qu’il avait dû rapiécé à plusieurs reprises.
Lorsqu’il croisa son lointain reflet dans le miroir situé à l’entrée de l’ancienne salle de physique-chimie, il se trouva l’air maussade. Les deux traits de peinture marron qui soulignaient ses pupilles lui parurent ridicules. Il les avait tracé pour symboliser sa détermination et sa faroucherie au combat, mais après le fiasco de la nuit précédente, il n’était plus certain de vouloir à nouveau s’opposer aux mangeurs de cervelle.
Alors qu’il traînait des pieds aux abords de la salle des professeurs, il entendit des pleurs étouffés y résonner. Son cœur se serra. Depuis que Doggy avait été transformé en zombie, Louna Arc-En-Ciel, sa fantasque acolyte féminine, était inconsolable. Il déglutit difficilement. Cela faisait plusieurs heures qu’elle s’était caché pour ne pas exposer ses camarades à l’ampleur de sa tristesse. Il ne pouvait pas la laisser se morfondre sans tenter de la consoler, d’autant qu’il était en grande partie responsable de ce marasme. Amer, il se résolut à se faufiler dans l’entrebâillement de la pièce plongée dans la pénombre.
Cela faisait presque cinq mois que l’invasion zombie avait débuté. Ils s’étaient retranchés dans l’école et, au prix de rudes efforts, avaient réussi à en déloger la horde. Après avoir envahis les rues de la ville et contaminé la majeure partie de la population, les morts-vivants s’étaient réfugiés dans les égouts. On les disait sans cervelle, mais c’était absolument faux. Elle dysfonctionnait, c’était indiscutable, mais elle avait seulement provoqué la panne de sentiments comme la pitié ou la compassion. Ils disposaient encore d’assez d’intelligence pour fomenter des attaques coordonnées, des assauts implacables, et pour échafauder des plans visant à déloger les derniers survivants de leur isolement. Dans leur fourberie, ils avaient déterré les déchets radioactifs de la centrale nucléaire en périphérie de la ville et ils s’en abreuvaient régulièrement, décuplant leur animosité et leur volonté de détruire la civilisation.
Pendant longtemps, on avait cru que les personnes qui avaient muté étaient mortes, que c’était un virus qui contrôlait leur cerveau et les poussaient à attaquer sans relâche les biens portants. Mais au fur et à mesure que la crise progressait, on avait compris que l’altération comportementale ces soi-disant zombies était plutôt une sorte de transe frénétique. En réalité, le terme de mort-vivant était galvaudé : les contaminés continuaient à penser, à se nourrir, et même à vieillir. Cela avait redonné espoirs aux survivants de l’apocalypse et avait fait comprendre aux plus malins que la mise au point d’un antidote serait capable de leur rendre leur état normal – même si on avait peu d’espoir concernant ceux qui consommaient quotidiennement les rebus de la centrale nucléaire désaffectée.
Nicolas Fusée n’était pas une tête d’ampoule. Il n’avait jamais été un cancre, mais jamais un professeur n’avait complimenté ses bons résultats ou son assiduité. Il était un peu bavard, parfois bravache. Au fond, ce n’était pas un mauvais bougre, mais il avait toujours préféré la pratique au théorique. Il aimait le sport, le dessin, la techno aussi, surtout lorsqu’on utilisait le fer à souder. C’était une tête brûlée, jamais à court d’idée pour embêter les filles ou jouer des tours aux garçons. Il était passionné par les pétards et les feux d’artifice. Les explosions lui donnaient des frissons et lui mettaient des étoiles dans les yeux.
– Ça va Louna. Je sais que tu es là.
Nicolas Fusée appuya sur l’interrupteur. Les vieux néons crépitèrent sous l’effort mais finirent par se stabiliser et diffuser une lumière diaphane à travers la pièce. Louna Arc-en-Ciel était recroquevillée dans un coin de la pièce, son sac à dos rose à ses pieds. D’une main tremblante, elle caressait la fourrure blanche et brune de Laouni, sa fouine apprivoisée, dont le collier turquoise était affublé d’une minuscule clochette dorée. Sa chevelure bleu ciel ressemblait à un ciel pommelé, mais son visage d’ordinaire gai et souriant était étreint par un chagrin insondable. Sur ses joues, Nicolas Fusée aperçut le tracé humide de ses larmes qui continuaient de couler.
– On va trouver une solution, lui lança-t-il pour lui redonner du baume au cœur. Cécil et Anna nous l’ont promis.
Louna Arc-en-Ciel répondit par un sourire désabusé. Elle n’y croyait pas, c’était certain.
– Tu te souviens quand on a réussi à transformer ces vieilles bonbonnes d’hélium en jetpack ? Personne n’y croyait, et pourtant ça a fonctionné.
Louna Arc-en-Ciel renifla bruyamment. Elle posa Laouni sur son crâne recouvert d’une caquette fantaisiste à la visière rose bonbon. Nicolas Fusée interpréta cela comme le signe que son dernier argument avait fait mouche.
– Et ce cartable qu’ils ont dotés de bras robotisés, je t’entends encore leur dire qu’ils n’arriveraient jamais à le transformer. Non, franchement, je te le répète, quand on a la créativité d’Anna et l’inventivité de Cécil, rien n’est impossible.
– On a déjà essayé plusieurs fois, mais ça n’a pas fonctionné.
La voix de Louna Arc-en-Ciel était un murmure. On y percevait tout le désespoir qui l’animait. Les épaules de Nicolas Fusée s’affaissèrent. Il avait beau avoir de l’optimisme pour eux deux, il savait que cet argument était indiscutable.
– Pourquoi tu as poussé ce zombie dans la cuve ? Pourquoi ?
L’accusation lui coupa le souffle. Son esprit tourmenté le ramena une nuit auparavant, pendant leur dernière escapade nocturne.
Il ne se souvenait plus qui avait eu cette idée, mais ils avaient décidé de s’infiltrer dans le repaire nauséabond des zombies, histoire de les espionner et d’essayer de glaner des informations qui leur permettrait de trouver les bons ingrédients à utiliser pour la confection du sacro-saint antidote. Jusqu’à présent, ils avaient tenté une composition à base de jus de betteraves, soda au cola, sauce cheddar et aspirine en poudre, mais cela avait été un échec retentissant. S’ils voulaient mettre fin à cette tragédie, ils allaient devoir se remonter les manches. Ils n’avaient pas eu d’autre choix que de se jeter dans la gueule du loup en espérant que leur témérité portasse ses fruits.
Ce qu’ils avaient découvert avait dépassé leurs pires cauchemars. Au plus profond des égouts, les zombies avaient établi un laboratoire infernal dans lequel ils menaient des expériences dignes des plus grands savants fous. Dans d’énormes cuves de ciment, des liquides méphitiques ressemblant à des potages grumeleux cuisaient à feu doux. Des dizaines et des dizaines de bidons à contenance radioactive avaient été entreposés à côté des marmites géantes. Une cohorte de sous-fifres les transvasaient dans des jerricans aux parois renforcées d’acier, puis les distillaient dans des alambics en carbone inaltérable pour finir par remplir des canettes métalliques d’un liquide sirupeux au goût de poubelle macérée. C’était ce mélange qui transformait les zombies en combattants implacables et résilients.
Nicolas Fusée revit les étapes de leur infiltration. Ils avaient atteint ce qui leur avait semblé être le quartier général de la horde, avaient fouillé dans leurs archives et avaient déniché de précieux documents – Anna et Cécil les analysaient en ce moment-même. Mais alors qu’ils auraient dû rebrousser chemin en toute discrétion, il avait vu ce zombie isolé, vêtu d’un costume de marin dépenaillé, qui se tenait raide sur une rampe métallique qui surplombait l’une des cuves du laboratoire. Il avait pensé qu’il serait drôle de le précipiter au fond du liquide bouillonnant, persuadé que cela ne lui ferait pas plus de mal que les boissons chargées de radioactivité qu’il devait siffler à longueur de journée. S’écartant du groupe, il avait grimpé à l’échelle, rampé le long d’une coursive, retenu son souffle en s’approchant de sa victime. Et puis, poussant un ricanement triomphal, il lui avait assené une bourrade brutale qui l’avait précipitée dans l’abîme.
A peine le zombie avait-il été englouti par les flots fumants, la surface de la cuve s’était animée. D’énormes bulles violettes semblables à des bubons purulents avaient troublé le liquide. En éclatant, ils avaient libéré des relents de décrépitude qui avaient arraché à Nicolas Fusée des haut-le-cœur débilitants. Et soudain, le laboratoire tout entier s’était mis à gronder. La cuve, pourtant construite en matériaux indestructibles, s’était fendillée. Lorsque Nicolas Fusée avait compris que l’épicentre des secousses se trouvait à ses pieds, il avait été trop tard. Dans une gerbe de boue et de poisse, l’eau avait débordé du vase, inondant le laboratoire de liquide putride. Le zombie que Nicolas Fusée avait cru noyé en avait jailli. Ses bras et sa cage thoracique avaient triplé de volume. Ses bras étiques s’étaient distendus pour devenir aussi épais que des troncs d’arbre dont l’écorce serait parsemée de protubérances veineuses et purulentes. L’épaisseur de son torse avait davantage déchiré sa marinière qui n’était plus que lambeaux. Son hurlement caverneux avait révélé deux rangées de dents pointues et sales. Il avait agité son nez épaté, cligné ses petits yeux porcins et avait immédiatement perçu la présence d’intrus dans le laboratoire. Tétanisé, Nicolas Fusée avait manqué de se faire faucher par son poing aux phalanges rougeâtres. Si Louna Arc-en-Ciel n’avait pas été là pour le tirer en arrière, il aurait fini broyé comme une crêpe dans la bouche d’un enfant gourmand un jour de Chandeleur.
C’était de sa faute, il le savait. Si Louna Arc-en-Ciel n’avait pas été forcée d’intervenir, Doggy ne se serait pas fait capturé par le monstre. Doggy. Même si Louna Arc-en-Ciel avait toujours partagé avec lui une complicité particulière, tout le monde l’avait apprécié. Ils l’avaient adopté alors qu’il n’était encore qu’un chiot peureux et plaintif, juste avant qu’ils n’emménageassent à l’intérieur de l’école. Ils l’avaient déniché dans une poubelle, petite boule de poils tremblante et intimidée. Depuis, il était devenu leur fidèle lieutenant dans la lutte contre les zombies. Il avait joué un grand rôle lorsqu’ils avaient repoussé les morts-vivants hors de l’établissement scolaire.
Nicolas Fusée revit comment le monstre difforme avait attrapé la frêle silhouette de Doggy, vomissant sur sa robe blanche et beige, où avait gonflé des pustules grosses comme un oeuf de poule. Il entendait encore ses glapissements désespérés, les cris de détresse de Louna Arc-en-Ciel lorsque sa langue avait viré du rose au violet pâle, que ses yeux rieurs s’étaient injectés de sang, que ses sourcils s’étaient froncés et que ses poils s’étaient teintés de l’écœurante couleur vert clair qu’arboraient les zombies. Il ne les avait pas reconnus. Il avait manqué de les mordre. Ils avaient compris qu’il n’y avait plus rien à faire et s’étaient contentés de fuir en pleurant de désespoir. Ils en avaient connu des journées difficiles, mais celle-ci avait été une apothéose de peine et de souffrances.
Nicolas Fusée ne savait que répondre à Louna Arc-en-Ciel. Il était fautif, c’était certain, mais comment aurait-il pu soupçonner ce qui s’était produit au sein du laboratoire ? Il avait voulu s’amuser, voilà tout. Pensait-elle qu’il n’éprouvait aucune honte, qu’il ne ressentait aucune culpabilité ? Son geste avait provoqué la transformation de doggy en une créature abominable. Il ne se le pardonnerait probablement jamais.
– Ah, vous êtes là tous les deux, on vous cherchait partout.
L’apparition d’Anna Souricette détourna l’attention de sa camarade et lui offrit le répit qu’il n’espérait pas obtenir.
Anna Souricette était la manuelle du groupe. Elle était aussi habile que créative. C’était elle qui avait réalisé le prototype du jet-pack et qui avait confectionné les plans des bras robotisés. Son cerveau fourmillait de mille idées qu’elle essayait de mettre à exécution, avec plus ou moins de succès. Elle rêvait de confectionner une machine à remonter le temps, parce que cela leur permettrait de revenir en arrière et d’empêcher l’avènement de cette invasion zombie qui avait bouleversé leur existence.
Anna Souricette était vêtue d’un pantacourt en toile et d’un sweat-shirt à capuche violet. Ses cheveux d’un noir de jais étaient maintenus par un foulard fleuri où s’égayait le vert et le jaune. Ses oreilles étaient décorées de piercings étoilés tandis que son regard pétillant était protégé par les verres de lunettes cerclées de bronze. Son teint métissé et ses lèvres pulpeuses lui conféraient un charme envoûtant. Il était dommage que les zombies y fussent insensibles.
– On a peut-être trouvé le moyen de sauver Doggy, s’exclama Anna Souricette, sortant une feuille de papier griffonnée à la hâte de son sac en bandoulière où s’agitait une peluche de rongeur transformée en porte-clé.
Louna Arc-en-Ciel se redressa d’un bond. Elle ramassa son bâton de combat, animée par un nouvel espoir.
– J’ai testé une formule sur un pigeon contaminé et j’ai réussi à lui rendre sa forme normale. On n’a pas réussi à guérir les humains mais, je crois que j’ai trouvé un antidote qui fonctionne sur les animaux.
Elle bomba le torse avec fierté. Après tout, il y avait de quoi. Ce qu’elle avait accompli – si d’aventure c’était vrai – était un véritable miracle.
– Qu’est-ce qu’on attend dans ce cas ? s’époumona Louna Arc-en-Ciel. Il faut partir sauver Doggy. Je sais qu’il rôde autour de la bouche d’égouts qui se trouve à côté du poste de police. Il n’y a pas de temps à perdre !
– Pas de temps à perdre ? Et si tu patientais quelques minutes de plus, histoire qu’on puisse te présenter le plan.
La voix qui avait interpellé Louna Arc-en-Ciel n’était pas celle d’Anna Souricette. A travers le battant de la porte venait de se profiler les embouts verdâtres d’une paire de baskets flambants neufs. Ils furent suivis par un pantalon moutarde assis sur le siège mobile d’une chaise roulante. Le visage à moitié dissimulé par les mèches rebelles de ses cheveux dorés, Cécil Siège à Roulettes venait de faire son apparition. Notre quatuor était à présent entièrement réuni.
Cécil Siège à Roulettes était la tête pensante de notre groupe. C’était un as de l’informatique. C’était lui qui avait mis au point le programme qui avait permis l’articulation des bras robotisés. Il avait doté notre jet-pack d’un GPS et d’une caméra de surveillance, le transformant en une sorte de drone de surveillance, et il avait mis au point un logiciel qui avait transformé les pétards trouvés dans un magasin de farces et attrapes du centre-ville en véritables missiles à tête chercheuse. Ce dernier module n’était pas parfaitement au point, mais il travaillait chaque jour sans relâche pour le perfectionner et nous confectionner de nouveaux gadgets.
Malgré son handicap – il était paraplégique depuis la naissance -, Cécil Siège à Roulettes avait prouvé à maintes reprises son indispensabilité. Il avait équipé l’école d’un système de détection de zombies infaillible, si bien que c’était en grande partie à lui qu’elle était devenue une sanctuaire inviolé par la horde. Il ne cessait d’inventer des gadgets qui facilitaient la vie courante ou qui permettaient aux enfants de repousser les zombies avec une efficacité décuplée. Son ordinateur contenait toutes les notes et les expériences qu’ils menaient depuis le début de la crise. Il disait qu’il en ferait un best-seller lorsque l’humanité serait revenue sur de bons rails et aurait besoin qu’on lui contât comment elle avait été sauvée.
– Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle, annonça Cécil Siège à Roulettes en nous fixant de ses iris bleu azur. La bonne, Anna vient de vous la confier. La mauvaise, c’est qu’on a beau avoir trouvé un antidote, on est à cours des quatre ingrédients qui nous permettront de le produire en assez grande quantité pour détransformer Doggy.
– S’il n’y a que ça, donnez-moi une liste de courses et je vous ramène ça illico, s’exclame Louna Arc-en-Ciel, une détermination sans faille brûlant dans son regard.
– Pas question que tu y ailles seule, lui rétorqua Anna Souricette. Cette mission, elle se fera à quatre ou elle ne se fera pas.
Nicolas Fusée jeta un œil penaud à sa camarade aux cheveux bleus. Il se demanda si elle accepterait qu’il l’épaulât à nouveau après ce qui s’était passé dans les égouts.
– Louna, souffla-t-il, je suis désolé.
Louna se tourna vers lui. Constatant qu’il était sincère, elle repoussa son aigreur et sa colère et lui lança :
– J’accepte tes excuses Nicolas. Anna a raison. On a besoin de tout le monde si on veut sauver Doggy. J’espère qu’on va y arriver. Il le faut, ajouta-t-elle entre ses dents.
Puis, se tournant vers ses deux autres camarades :
– On vous écoute, quelle est la liste des ingrédients ?
– On a besoin de ketchup, de popcorn, du nappage au sucre qu’on trouve sur les donuts et de sirop pour la toux. Tout ça, on peut le trouver en ville. Mais ça ne va pas être du gâteau ; depuis l’inondation au laboratoire, les zombies redoublent de vigilance. Ils ne laisseront aucun humain se promener à l’air libre sans intervenir.
– Sans compter sur cette abomination qui est venue renforcer leurs rangs, ajouta Anna Souricette avec une grimace de dégoût.
– Qu’ils aillent tous au diable, vociféra Louna Arc-en-Ciel. Personne ne m’empêchera de récupérer mon Doggy. Je connais ses goûts par cœur, et je sais que les zombies mangent la même chose que de leur vivant, donc je sais exactement comment attirer son attention. Attendez-moi ici, il doit encore nous rester de la pâté au bœuf en réserve. Anna, elles sont encore dans le gymnase ces grandes cages dans lesquelles on peut ranger jusqu’à trois ballons de basket ?
Anna Souricette opina du chef.
– Parfait, jubila Louna Arc-en-Ciel. Je suis de retour dans cinq minutes, tenez-vous prêts à y aller. Ah, une dernière chose, s’écria-t-elle alors qu’elle avait déjà presque quitté la salle des professeurs, c’est moi qui m’équipe du jet-pack. Est-ce que quelqu’un trouve quelque chose à redire ?
Les trois amis partagèrent un regard où se mélangeait l’amusement et l’angoisse. Ils n’avaient jamais vu Louna Arc-en-Ciel aussi remontés. Tandis qu’elle disparaissait à l’angle du couloir, ils se regroupèrent et se mirent à énoncer à haute voix leur stratégie de reconquête.
Courage Doggy, dans quelques heures, ton cauchemar ne sera plus qu’un vilain souvenir.